Les Âmes Vagabondes
De Stéphanie Meyer
Résumé
Avis
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un livre étrange et
mystérieux.
Un livre qui donne envie de lever les yeux au ciel et de
contempler la voute céleste, d’un air béat ou spéculatif.
Tout dépend du publique, n’est-ce pas ?
Certaines personnes croient à une vie ailleurs et d’autres
franchement terre à terre, préfèrent regarder autour de soi. Mais comme dirait
l’agent Mulder, la vérité est ailleurs.
Avec honnêteté, j’avais commencé ce livre, peu de temps
après avoir fini la quadrilogie Twilight,
puisque vous l’aurez reconnue, son auteur est la même. Le moins que l’on puisse
dire, cette Dame, passe d’une peau miroitante au soleil aux étoiles lointaines.
Donc, du coq à l’âne, mais, je n’aime pas spécialement cette expression, un peu
trop bestiale?
Il y a une chose que je ne peux lui reprocher, c’est
l’étendu immense de son univers. Si dans Twilight
elle revisite le mythe vampirique, n’en déplaise aux puritains du genre, ce qui
de mon point de vue est rafraichissant par son inédit et son aplomb. Dans Les âmes vagabondes, les
« aliens », « envahisseurs » ou encore « mille-pattes »
appelez-les comme vous voudrez, sont extrêmement complexes et intéressants.
Le titre de cette œuvre est en lui-même intriguant et au fil
de la lecture, d’une justesse appropriée. Sans avoir lu, la quatrième de
couverture, dans « Les âmes vagabondes », on (je ?) a tendance à
imaginer des zombies –c’est dans l’air du temps- ou alors des fantômes, des
âmes errantes faisant cliqueter leurs chaînes avec « Ouuuuhh…
Ouuuuhhh… » Plus effrayant les uns des autres. Que nenni. Dame Meyers,
nous offre les étoiles, l’espace infini et le mystère. Ce livre regorge
royalement de trésor, plein de couleurs chatoyantes et totalement dépaysant.
Le début a été difficile, pas parce qu’il avait une écriture
étrange, mais, parce que j’avais encore « Révélation » dans la tête.
C’était la fin d’une quadrilogie dont le premier tome reste mon préféré, donc,
j’étais encore un peu ému. Faire le grand écart, moi qui ne suis pas souple
pour un sou, entre les vampires (fantastique) et les aliens (SF) a été tellement
éprouvant, que j’ai osé reléguer ma lecture a plus tard.
La honte était sur
moi !
Comme un pied de nez… une façon subtile de me culpabiliser
d’avoir osé oublier le livre dans ma poussiéreuse bibliothèque, j’ai vu le
film. QUI à mon sens est autant une merveille que le livre ! Oui j’ai
l’audace d’avouer qu’enfin, un film est à la hauteur de son livre ! C’est
un miracle ! « The Host » m’a complétement encouragée à
reprendre ma lecture lâchement suspendue. Bon, j’admets qu’il y a des mots
difficiles, très peu utilisés –et surtout difficiles à placer dans une
conversation, si vous voulez mon avis, bref !-, mais, il existe le
dictionnaire qui comblera votre ignorance très facilement. Peut-être pas, si il
a plus de dix ans, hein ! Faut renouveler de temps en temps et vous irez
vous coucher moins bête.
Bien m’en pris de reprendre ma lecture parce que j’ai eu du
mal à m’arrêter ! A chaque fois que je posais mon marque page, l’envie de
reprendre me tenaillait, la page inédite m’appelant tel le chant d’une sirène.
Je me suis attachée à Vagabonde, devenu Gaby au fil du temps, des interactions
avec les derniers « humains sauvages », sa complexité et pourtant sa
simplicité, son pacifisme. Son abnégation mais surtout son amour totale,
absolue pour Jamie et Jared, les amours de son hôte. Mélanie, la propriétaire
originelle est incroyablement forte, et au fil du temps se met à apprécier
celle qui occupe son corps. Ce livre est prodigieux, basé en grande partie sur
les émotions humaines, on a l’impression de les découvrirent en même temps que
Vagabonde. Et finalement, on se prend à soutenir Ian dans son désir de conquête
envers Gaby, c’est l’un des plus sages des insurger encore humain sur notre
petite planète bleu.
Parce que dans ce livre, le contexte actuel n’est pas rose
pour les humains, bien aux contraires, l’invasion s’est fait discrètement, de
façon fourbe. Des « âmes », faute de pouvoir les appeler autrement,
sont implantées dans des hôtes humains, sans demander leurs avis bien entendu.
Maintenant, il ne reste que quelques rebelles ici et là. Cachée, traquée,
Mélanie a tenté de se suicider quand elle s’est retrouver encerclée par les
« parasites », mais, être prise signifiait disparaître et offrir ses
souvenirs à l’ennemi, donc, Jamie et Jared.
« Nous rendons meilleurs les mondes que nous occupons ;
c’est notre mission, notre raison d’être, sinon nous ne méritons pas d’y vivre.
Nous ne sommes pas des profiteurs. Tout ce que nous prenons, nous le bonifions ; les mondes avec nous sont en paix, en harmonie, embellis. »
Nous ne sommes pas des profiteurs. Tout ce que nous prenons, nous le bonifions ; les mondes avec nous sont en paix, en harmonie, embellis. »
Elles font généralement un ou deux cycles de vie dans un
monde puis reparte ou alors décide d’y rester. Gaby encaisse beaucoup malgré
l’amour qu’elle porte pour Jamie et Jared, il y a également Jeb l’oncle fou.
L’évolution des sentiments des rebelles envers Vagabonde, au départ hostile,
puis tolérante et enfin des amitiés sincères. Il y a également des dissensions
tout au long du livre, de haine mais finalement c’est le manque de violence,
l’abnégation qui marquera les esprits des rebelles. Gaby n’est pas dangereuse.
Ne l’a jamais été. Son amour inconditionnel, hérité de Mélanie, l’as pousse
même à tenter de se sacrifier. Et pour la petite anecdote, elle ne sait
absolument pas mentir, ce qui fait beaucoup rire Ian.
Les personnages sont intéressants, complexes.
La dualité Mélanie/Vagabonde fait son charme, au début en
discorde, elles finissent par se retrouver dans l’amour absolu qu’elles portent
à Jamie et Jared.
Jamie, c’est l’enfance volée. C’est un gamin qui grandit
trop vite, mais, qui dans un coin, bien caché, rêve de l’impossible. Qui
finalement le devient.
Jared, c’est le chef par excellence, un amoureux transi qui
finalement finira par être gagner par l’espoir de revoir la femme de sa vie,
Mélanie.
Ian, d’abord haineux envers Vagabonde, réfléchi et accepte
finalement de comprendre, de se mettre à sa place. Il devient son gardien, son
protecteur et il en tombe amoureux.
Jeb est mystérieux, il oscille dangereusement entre folie et
génie. C’est le propriétaire de leur refuge et un peux le maire de la
communauté de la grotte. Il dicte les règles !
Maggie, sœur de Jeb, elle est opposée à la venue de Gaby et
à sa remise en liberté dans leurs abris. On dirait qu’elle ne souhaite pas
réfléchir aux conséquences des actes et des choix de Vagabonde. Elle n’est pas
objective et incroyablement sectaire.
Kyle, frère de Ian, hostile pendant une bonne partie du
livre, pour une raison plus ou moins légitime, bien qu’extrême à mon gout.
Après une tentative d’assassinat sur Gaby, il finira par changer d’avis et
miraculeusement s’excuser auprès d’elle.
Ce livre offre une réflexion intense sur l’autre côté d’une
invasion de ce type. J’ai été happée, secouée, frappée par ce récit d’une
justesse effrayante.
380
pages de pur bonheur et de dépaysement, sans bouger de votre canapé.
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