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vendredi 3 octobre 2014

"Cela commençait par la fin, toujours, et la fin c'était la mort. On m'avait prévenue. Pas sa mort à elle. La mienne. Ma mort. Parce que c'était moi à présent."

Les Âmes Vagabondes

De Stéphanie Meyer



Résumé

La Terre est envahie. L’humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Mélanie Stryder vient d’être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l’être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, il y a un homme qu’elle ne peut pas oublier. L’amour pourra-t-il la sauver ?

Avis


Aujourd’hui, je vais vous parler d’un livre étrange et mystérieux.

Un livre qui donne envie de lever les yeux au ciel et de contempler la voute céleste, d’un air béat ou spéculatif.

Tout dépend du publique, n’est-ce pas ?

Certaines personnes croient à une vie ailleurs et d’autres franchement terre à terre, préfèrent regarder autour de soi. Mais comme dirait l’agent Mulder, la vérité est ailleurs.



Avec honnêteté, j’avais commencé ce livre, peu de temps après avoir fini la quadrilogie Twilight, puisque vous l’aurez reconnue, son auteur est la même. Le moins que l’on puisse dire, cette Dame, passe d’une peau miroitante au soleil aux étoiles lointaines. Donc, du coq à l’âne, mais, je n’aime pas spécialement cette expression, un peu trop bestiale?

Il y a une chose que je ne peux lui reprocher, c’est l’étendu immense de son univers. Si dans Twilight elle revisite le mythe vampirique, n’en déplaise aux puritains du genre, ce qui de mon point de vue est rafraichissant par son inédit et son aplomb. Dans Les âmes vagabondes, les « aliens », « envahisseurs » ou encore « mille-pattes » appelez-les comme vous voudrez, sont extrêmement complexes et intéressants.

Le titre de cette œuvre est en lui-même intriguant et au fil de la lecture, d’une justesse appropriée. Sans avoir lu, la quatrième de couverture, dans « Les âmes vagabondes », on (je ?) a tendance à imaginer des zombies –c’est dans l’air du temps- ou alors des fantômes, des âmes errantes faisant cliqueter leurs chaînes avec « Ouuuuhh… Ouuuuhhh… » Plus effrayant les uns des autres. Que nenni. Dame Meyers, nous offre les étoiles, l’espace infini et le mystère. Ce livre regorge royalement de trésor, plein de couleurs chatoyantes et totalement dépaysant.

Le début a été difficile, pas parce qu’il avait une écriture étrange, mais, parce que j’avais encore « Révélation » dans la tête. C’était la fin d’une quadrilogie dont le premier tome reste mon préféré, donc, j’étais encore un peu ému. Faire le grand écart, moi qui ne suis pas souple pour un sou, entre les vampires (fantastique) et les aliens (SF) a été tellement éprouvant, que j’ai osé reléguer ma lecture a plus tard.

La honte était sur moi !

Comme un pied de nez… une façon subtile de me culpabiliser d’avoir osé oublier le livre dans ma poussiéreuse bibliothèque, j’ai vu le film. QUI à mon sens est autant une merveille que le livre ! Oui j’ai l’audace d’avouer qu’enfin, un film est à la hauteur de son livre ! C’est un miracle ! « The Host » m’a complétement encouragée à reprendre ma lecture lâchement suspendue. Bon, j’admets qu’il y a des mots difficiles, très peu utilisés –et surtout difficiles à placer dans une conversation, si vous voulez mon avis, bref !-, mais, il existe le dictionnaire qui comblera votre ignorance très facilement. Peut-être pas, si il a plus de dix ans, hein ! Faut renouveler de temps en temps et vous irez vous coucher moins bête.

Bien m’en pris de reprendre ma lecture parce que j’ai eu du mal à m’arrêter ! A chaque fois que je posais mon marque page, l’envie de reprendre me tenaillait, la page inédite m’appelant tel le chant d’une sirène. Je me suis attachée à Vagabonde, devenu Gaby au fil du temps, des interactions avec les derniers « humains sauvages », sa complexité et pourtant sa simplicité, son pacifisme. Son abnégation mais surtout son amour totale, absolue pour Jamie et Jared, les amours de son hôte. Mélanie, la propriétaire originelle est incroyablement forte, et au fil du temps se met à apprécier celle qui occupe son corps. Ce livre est prodigieux, basé en grande partie sur les émotions humaines, on a l’impression de les découvrirent en même temps que Vagabonde. Et finalement, on se prend à soutenir Ian dans son désir de conquête envers Gaby, c’est l’un des plus sages des insurger encore humain sur notre petite planète bleu.

Parce que dans ce livre, le contexte actuel n’est pas rose pour les humains, bien aux contraires, l’invasion s’est fait discrètement, de façon fourbe. Des « âmes », faute de pouvoir les appeler autrement, sont implantées dans des hôtes humains, sans demander leurs avis bien entendu.

Maintenant, il ne reste que quelques rebelles ici et là. Cachée, traquée, Mélanie a tenté de se suicider quand elle s’est retrouver encerclée par les « parasites », mais, être prise signifiait disparaître et offrir ses souvenirs à l’ennemi, donc, Jamie et Jared.

Nous découvrons également les autres mondes que Vagabonde à vus, expérimentés, puisque c’est le fondement même d’une âme.

« Nous rendons meilleurs les mondes que nous occupons ; c’est notre mission, notre raison d’être, sinon nous ne méritons pas d’y vivre.
Nous ne sommes pas des profiteurs. Tout ce que nous prenons, nous le bonifions ; les mondes avec nous sont en paix, en harmonie, embellis. »

Elles font généralement un ou deux cycles de vie dans un monde puis reparte ou alors décide d’y rester. Gaby encaisse beaucoup malgré l’amour qu’elle porte pour Jamie et Jared, il y a également Jeb l’oncle fou. L’évolution des sentiments des rebelles envers Vagabonde, au départ hostile, puis tolérante et enfin des amitiés sincères. Il y a également des dissensions tout au long du livre, de haine mais finalement c’est le manque de violence, l’abnégation qui marquera les esprits des rebelles. Gaby n’est pas dangereuse. Ne l’a jamais été. Son amour inconditionnel, hérité de Mélanie, l’as pousse même à tenter de se sacrifier. Et pour la petite anecdote, elle ne sait absolument pas mentir, ce qui fait beaucoup rire Ian.

Les personnages sont intéressants, complexes.

La dualité Mélanie/Vagabonde fait son charme, au début en discorde, elles finissent par se retrouver dans l’amour absolu qu’elles portent à Jamie et Jared.

Jamie, c’est l’enfance volée. C’est un gamin qui grandit trop vite, mais, qui dans un coin, bien caché, rêve de l’impossible. Qui finalement le devient.

Jared, c’est le chef par excellence, un amoureux transi qui finalement finira par être gagner par l’espoir de revoir la femme de sa vie, Mélanie.

Ian, d’abord haineux envers Vagabonde, réfléchi et accepte finalement de comprendre, de se mettre à sa place. Il devient son gardien, son protecteur et il en tombe amoureux.

Jeb est mystérieux, il oscille dangereusement entre folie et génie. C’est le propriétaire de leur refuge et un peux le maire de la communauté de la grotte. Il dicte les règles !

Maggie, sœur de Jeb, elle est opposée à la venue de Gaby et à sa remise en liberté dans leurs abris. On dirait qu’elle ne souhaite pas réfléchir aux conséquences des actes et des choix de Vagabonde. Elle n’est pas objective et incroyablement sectaire.

Kyle, frère de Ian, hostile pendant une bonne partie du livre, pour une raison plus ou moins légitime, bien qu’extrême à mon gout. Après une tentative d’assassinat sur Gaby, il finira par changer d’avis et miraculeusement s’excuser auprès d’elle.

Ce livre offre une réflexion intense sur l’autre côté d’une invasion de ce type. J’ai été happée, secouée, frappée par ce récit d’une justesse effrayante.

En conclusion, malgré quelques lenteurs qui passent presque inaperçues, ce livre est à dévorer d’urgence, si ce n’est pas déjà fais. N’hésitez pas à faire de même avec le film, rien que pour le jeu de l’actrice principale, Saoirse Ronan.










TenshinNeko,
380 pages de pur bonheur et de dépaysement, sans bouger de votre canapé.
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